Ceci n’est pas un pamphlet, ni un coup de gueule, ni un message politique ; mais juste une envie d’écrire sur Brest ma ville d’adoption.
Envolé sans Solex,
Enrolé en Rolex,
Téléphérique mon amour,
Je compte tes heures à rebours !
L’acier bleutée de tes câbles blindés
Décrochent les nuées,
Téléphérique mon amour,
Mon ciel de Penfeld tu laboures !
L’aérien ballet, électrique,
Rends tes cabines féeriques,
Téléphérique mon amour,
Aux sorcières tu fais la cour !
Des artistes en partance
Des valises en vacances,
Téléphérique mon amour,
Les Capucins, c’est pas Beaubourg !
Des bateaux ivres sur la mer qui danse,
Toi, dans les cieux, tu t’en balance,
Téléphérique mon amour,
Au dessus des matelots pour toujours !
Vols sans plumes,
Au-dessus du quai des brumes,
Téléphérique mon amour,
Jean Moncorgé est de retour !
Bercé dans l’anse,
Au pied du pont de Recouvrance,
Téléphérique mon amour,
Pleut-il encore sur Brest, sans détour ?
La pluie de Barbara,
Dans les essuies glaces, s’en va,
Téléphérique mon amour,
Chantera-t-elle encore un jour ?
Froid de soleil et feux de glace,
Sur la Mer d’Iroise font la grimace,
Téléphérique mon amour,
Noyé dans le cycle des nuits et des jours !
Jean-Yves Beysseriat